Famille Thury


Histoire

La famille Thury est originaire d'Etoy dans le canton de Vaud, où sa présence est avérée dès le milieu du XVIIe siècle. Jean-Olivier Thury (1759-1810) s'établit à Nyon ou il acquiert, en 1789, l'auberge de la Fleur-de-Lys. Son fils, FrançoisFrédéric Thury (1793-1863), en plus de son métier d'aubergiste se voue à la politique locale et cantonale. Lieutenantcolonel il participe à la guerre du Sonderbund. Marc-Antoine Thury (1822-1905), s'établit à Genève en 1850 ou il est longtemps professeur de botanique à l'Université et à l'Ecole supérieure des jeunes filles. En collaboration avec son collègue Auguste de la Rive, il fonde en 1860 un petit atelier de mécanique qui deviendra par la suite la Société genevoise des instruments de physique (SIP). René Thury, fils de Marc-Antoine Thury, est né à Genève le 7 août 1860. Il est le onzième enfant d'une famille qui en compte treize. Peu scolaire, il quitte le Collège classique à 14 ans, pour entrer à la Société Genevoise d'Instruments de Physique (SIP), où il fait un apprentissage de mécanicien. Il se fait remarquer en parvenant à faire briller la dernière des 12 lampes à incandescence envoyées par Edison à Genève avant d'en fabriquer quelques dizaines de répliques. Grâce à l'aide financière de quelques connaissances, René Thury réalise également vers 1877-1879 avec un de ses amis, James Nussberger, un tricycle à vapeur qui atteint la vitesse de 50 km/h. En 1880, il est envoyé chez Edison aux Etats-Unis en compagnie de MM. Turettini et Dolfuss. Il s'agit d'étudier la possibilité d'implanter à Genève le siège de la Société Edison continentale. Cette société aurait pour principale fonction de fabriquer des lampes à incandescence et d'étendre à l'Europe ce nouveau mode d'éclairage. Ne parlant pas anglais, Notice d'autorité - Thury, René Archives de la Ville de Genève Page 2 René Thury est un peu perdu sur place. Il est par contre très bien reçu par Edison qui lui laisse une très grande liberté de manoeuvre au sein de sa propriété de Menlo Park. René Thury s'étonnera lui-même de cette liberté. Alors que les employés d'Edison ont besoin d'une autorisation signée de la main du maître pour pénétrer dans certains ateliers, René Thury peut aller et venir à sa guise. Il en profite pour apprendre les métiers de souffleur de verre et de fabricant de charbon, tout en construisant des machines électrodynamiques. Malgré l'échec de la création de la Société Edison continentale à Genève et le départ des deux experts genevois, René Thury reste sur place et prolonge son séjour américain de cinq mois supplémentaires. Il se lie également à trois partenaires américains pour breveter une de ses inventions permettant de monter côte à côte des fils téléphoniques sans brouiller les télécommunications, chose jusqu'alors impossible. L'invention tombe au bon moment puisque la Ville de New York est précisement en train d'essayer de débarrasser ses rues des innombrables fils suspendus qui les déparent. Mais Thury ne retirera pas grand chose de cette association. Après un voyage à Washington, Cincinnati et Chicago, il revient à Genève en 1881. Peu après, il quitte la SIP. Après un court passage à Bâle dans l'entreprise Bürgin et Alioth, il rejoint la maison Alfred de Meuron et Henri Cuénod fondée en 1879. René Thury met à profit ses connaissances acquises aux Etats-Unis et devient rapidement l'ingénieur en chef de la nouvelle société. Deux ans plus tard, il dépose un brevet pour ses machines multipolaires. En 1884, il reçoit une médaille d'or à l'Exposition générale Italienne et artistique de Turin. Durant cette même année, il établit également la première transmission de force électrique en Suisse. La société Cuénod, futurs Ateliers de Sécheron, va se développer considérablement et changer plusieurs fois de nom dans les dernières années du XIXe siècle. En 1887, elle devient Cuénod, Sauter et Cie, puis, en 1891, suite à son rachat par la Société d'appareillage électrique (SAE), elle devient la Compagnie de l'Industrie Electrique (CIE) et s'installe en 1892 dans le quartier de Sécheron à proximité de la gare. En 1899, elle porte désormais le sous-titre "brevets Thury", signe de l'importance de René Thury au sein de cette entreprise. En 1902, elle prend le nom de Compagnie de l'Industrie Electrique et Mécanique (CIEM). Enfin, en 1918, la société prend l'appellation de S.A. des Ateliers de Sécheron, du nom du quartier qui abrite désormais ses installations. Rerné Thury se retire en 1910 pour devenir ingénieur conseil à son propre compte. Tout en gardant des liens avec l'entreprise Sécheron, il fera de nombreuses expertises, passant du Canada à la Suède, de l'Espagne à la Pologne. Il fait partie d'un grand nombre de sociétés savantes, et reçoit de nombreuses distinctions : Légion d'honneur du gouvernement français (1907), Docteur honoris causa de l'Ecole polytechnique fédérale (1919), membre d'honneur de l'Association Suisse des Electriciens, de la Société française des électriciens, du Deutscher Elektronischer Verein, de l'Institution of Electrical Engineers... Notice d'autorité - Thury, René Archives de la Ville de Genève Page 3 René Thury se marie en 1889 avec Caroline Leuthold. Cinq filles et un fils naîtront de ce mariage. Sa femme décède en 1934. René Thury meurt quelques années plus tard, le 23 avril 1938.

Source : https://w3public.ville-ge.ch/seg/xmlarchives.nsf/Attachments/thuryISAARframeset.htm/$file/thuryISAAR.pdf

Etymologie

 

moiries

Familles Thury



armoiries inconnues

 

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